Qatar : les hommes des sables achètent de la pierre et de l’eau en Europe


Qatar : non loin de Doha, la géographie objet touristique
Qatar : non loin de Doha, la géographie objet touristique

Champions du monde de l’obésité, les Émirats qu’un modèle économique anglais (la prospection et l’exploitation pétrolière) a sorti de leurs oasis au cours du XXe siècle, font penser à l’Espagne fascinée par l’or et l’argent aux XVIe et XVIIe siècles. Les voilà richissimes aux portes de pays comptant de grandes masses de population pauvres qu’ils emploient abondamment : les trois-quarts de la population des Émirats sont d’origine indienne et asiatique. Mais encore ? Que faire de tout cet argent ?

Soucieux d’assurer l’après-pétrole, les voici qui font emplette là où la richesse produit encore des plus-values et de l’image : l’entertainment, le commerce l’industrie, la finance. Qatar Investment Authority possède 100% du PSG, près de 20% des magasins Sainsbury, 12,5% de Volkswagen et 12,8% de Lagardère, 15% du London Stock Exchange, de Crédit Suisse, d’une filiale de Dexia à Luxembourg, des centaines d’hôtels en Chine, du luxe aux Etats-Unis.

Mais mieux encore : les Qataris qui savent qu’il n’y a rien de plus fragile qu’un club de foot assurent l’avenir en achetant de la pierre. Mais hélas, pas des HLM, des hôpitaux, des librairies en perdition, mais des hôtels de luxe, via Vinci et Veolia, leader mondial du traitement de l’eau. A Londres, Harrods vaut plus pour ses murs que les frous frous de la reine ou ses petits gâteaux du five o’clock. Il faut venir des sables pour savoir ce que vaut la pierre.

G. F.

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