Benoît XVI rend les clés du Vatican aux catholiques


 

La démission de Benoît XVI sera assez commentée pour qu’on n’ajoute pas d’eau bénite . Mais elle met sur le devant de la scène un bon cinquième de l’humanité qui se sent concernée par l’élection de leur représentant. Qui sont-ils ces 1100 millions de catholiques que la géographie disperse aux quatre coins des cinq continents ?

La carte frappe par le fait que l’aura de la religion catholique romaine est sans proportion avec le nombre de ses fidèles. Et  les 44 hectares de l’Etat du Vatican impossibles à comparer avec la Russie ou le Canada et leurs immensités vides…

Comment peut-on cartographier une religion ? Les fidèles ? Le clergé ? Le poids médiatique ? Le tourisme ? Les monuments et les musées  ? Tout ça et un peu plus qu’on ne pourra pas mettre en carte. L’approche statistique n’est pas la bonne. Sur la carte, figurent 50 millions de catholiques en France sur 66 millions d’habitants. Cela veut dire quoi ? Quels sont ceux qui suivent les recommandations du magistère romain ? A-t-on vu 50 millions de personnes défiler contre le mariage pour tous, honni à Rome ?

Comment exprimer la force du catholicisme sinon par celle des universités américaines, notamment Stanford ou Georgetown de fondation jésuite, qui forment des dirigeants, des chercheurs dont certains sont incroyants mais partageant les mêmes valeurs ? Comment comprendre la relation entre ces peuples éparpillés dans le monde et l’hypercentre italianisé qu’est Rome et ses palais de la Renaissance ? Après Obama chez les Blancs américains, verra-t-on un pape d’origine africaine ? Latino-américaine ?  L’ancien pilote de ligne aujourd’hui archevêque salésien de Tegucigalpa, Óscar Andrés Rodríguez Maradiaga, 71 ans, retrouve ses chances face aux Italiens qui semblent avoir trempé dans le Watileaks du printemps dernier.

Lorsque les cloches rentreront de Rome pour Pâques et que les oeufs dans les jardins offriront le nom d’un nouvel élu, la planète catholique aujourd’hui, sonnée, retrouvera peut-être des couleurs. Le printemps de l’Eglise pour avancer sur toutes les questions en suspens, c’est peut être demain.

 

 

,

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.