Voir les cyber pirates à l’œuvre…


Le site allemand sicherheitstacho lancé par Deutsche Telekom, propose une visualisation en temps réel des piratages informatiques planétaires.

On entre de plain pied dans l’univers de Skyfall, les poursuites en voiture en moins (quoique).

Mashable a relevé l’existence de ce site et propose une analyse de cette cartographie instantanée : La Russie arrive loin devant dans la liste des pays de hackers et autres cyberpirates, avec 2.4 millions d’attaques pour 2012. On trouve ensuite Taiwan (900 000). Mais ensuite ce sont les pays riches qui lui emboîtent le pas, avec les États-Unis (355 000) et l’Allemagne (780 000), puis l’Ukraine (566 000 ). On trouve aussi l’Iran et certains pays d’Amérique latine.

A quoi sert le cyber piratage? A nuire, à s’amuser, à déstabiliser? Certains parlent du risque d’un « Pearl Harbor informatique ». On s’est habitué aux virus informatiques comme à ceux de la nature. On a accepté l’idée qu’il fallait « protéger » nos ordinateurs d’attaques aussi mystérieuses que sournoises. On nous a fait perdre la tête à propos des dangers effroyables encourus au cas où nous aurions laissé inconsidérément laissé « ouvertes » nos machines.

Mais il suffirait de débrancher pour être tranquilles. Pourtant nous ne le faisons pas. Nous sommes branchés pour le meilleur et pour le pire. Internet est devenu comme la voiture: un symbole agi de notre liaison aux autres, même si cela passe par des bais techniques complexes et plutôt énergivores. Les serveurs de Google demandent plusieurs térawatts d’électricité par an…

Un mot est apparu au moment de la deuxième guerre du Golfe, le mot « sécurisé », néologisme apparemment anodin.

Mais au départ, securised renvoyait à un paiement en ligne. On dit même secure à présent en bon français.

Notre époque obsédée par la sécurité l’a injectée dans sa métaphore la plus récente, le Réseau, ou la Toile. Mais pendant la guerre du Golfe, « sécuriser » une zone revenait à la « pacification » à l’ancienne: contrôle et élimination des menaces. C’est donc la guerre?

Ce que Skyfall montrait, c’était bien cette idée que la sécurité absolue n’existe pas, et même, bien pire, que cette interconnexion généralisée engendre aussi de la fragilité.

Regardez-là à l’œuvre sur SicherheitsTacho. On croirait un ciel nocturne zébré des attaques d’une DCA virtuelle. Mais on ne voit plus tomber les cibles.


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