Comment les très riches Russes atteignent la Côte d’Azur


Dans cet écoeurant numéro spécial de L’Expansion consacré au luxe dans lequel on échappe, heureusement, aux huîtres, foie gras et champagne, voici un article intitulé « Moscou-Nice, voyage en première très classe » sur ce trajet « nostalgique » de l’époque impériale. Un voyage à travers « les ex-républiques soviétiques et la vieille Europe« . A la journaliste Géraldine Meignan, Evegueni Jebrounov parle de « trajet historique qui emmenait la cour du tsar sur la Côte d’Azur » jusqu’en 1917.

En 2012, ils ont été près de dix mille passagers russes à passer cinquante deux heures entre forêts de bouleaux, villages aux églises à bulbe pour atteindre l’azur méditerranéen (comptez entre 1000 et 3000 euros le billet AR). Smolensk « qui fut détruite par Napoléon et Hitler » est en vue après quelques heures, essentiellement passées au bar. Puis, Minsk est commenté par un homme d’affaires d’origine kazakh, interrogé aussi sur ses goûts en matière d’hôtel à Nice (le Negresco trop « ostentatoire« , Courchevel aussi, quelle tristesse, en effet).

Admirez le combattant anti-nazi Zaslonov, à Orcha, Bélarus

Passés la frontière polonaise et « Brest » (en fait Brest-Litovsk), l’adaptation du train à des rails d’écartement différent, le train arrive dès potron minet à Varsovie où la voiture bar a été changée. On fait connaissance avec Ioulia, propriétaire à Antibes et qui rêve de mettre sa fille au lycée international, section russe. Elle passera un mois et demi au Cap Martin.

Puis vint Vienne. Ses décors « alpins, de carte postale« . Ses hôtes louches, baroudeurs qui ont eu le privilège d’assurer la sécurité de Barak Obama et, waouh, de Nicolas Sarkozy. Dans le train, ils sont en mission (top secret) pour Monaco et Chypre… Une petite garde-à-vue ne s’imposerait-elle pas ?

Enfin San Remo, Menton, Nice. La fin du conte de fées « empreint de nostalgie« .

Les magazines qui se demandent pourquoi les ventes baissent devraient réfléchir à ces sujets imbéciles, pas même racoleurs, aussi creux que les francs-maçons ou les gaz de schiste. Sans aucune gêne,  le magazine enchaîne avec un sujet sur la Grèce : « L’odyssée d’une famille ordinaire dans la crise« . Heureusement, les Grecs sont tous souriants sur les photos.

 

 

 


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