Vous ne trouverez pas de McDo en Bolivie


La nouvelle n’est pas bien fraîche, mais elle a été récemment relayée par différents sites anglo-saxons, sans doute à cause des débats sur l’alimentation: la chaîne Mac Donald’s n’a pas réussi à s’implanter durablement en Bolivie. La chaîne, apparue en 1997 sur place, a fermé tous ses « restaurants » en 2002.

Échec économique d’abord, du fait que les hamburgers proposés restaient bien plus chers que les repas de rue traditionnels achetés sur les marchés locaux.

Aspects culturels ensuite: les personnes interrogées affirmaient qu’une nourriture trop rapidement préparée ne pouvait qu’inspirer la méfiance. La chaîne a ainsi travaillé à perte pendant des années.

Si l’on y ajoute une animosité ancienne envers les « yanki », les nord-américains globalement perçus comme des colons arrogants, on peut comprendre dès lors que la firme de Saint Louis n’a pas trouvé sa clientèle sur place.

Cela prouve au moins une chose, c’est qu’un géant de l’agro-industrie peut se casser les dents à partir du moment où les clients potentiels n’adhèrent pas. Pas de fatalité donc face à ce que l’on pourrait percevoir comme une mondialisation à la sauce étatsunienne il faut bien le reconnaître très nivelante et appauvrissante. La standardisation est en marche mais on  peut l’arrêter!

En revanche il conviendrait de s’interroger sur la raison pour laquelle la France, prétendument temple du bien manger, fait partie des plus gros consommateurs de fast-food au monde. Il suffit de voir combien de fast-food ont fleuri dans nos magnifiques zones périurbaines, constellées de zones d’activité et autres zones commerciales d’une laideur insigne, pour affronter la réalité du pays actuel: on achète beaucoup de livres de cuisine, mais ce serait un peu comme un album photo exotique: on regarde le Taj Mahal mais on vit dans un hlm pourri près d’une autoroute. On se console comme on peut… Cela voudrait dire que la France est bien plus profondément américanisée que ce que l’on veut bien croire.

Les Boliviens sont sans doute bien plus pauvres que les Français, mais au moins ils ont su se préserver d’une nourriture dégradée.

A méditer donc.

Sources:

La Republica del Peru

Natural News


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