Léo né le 21 janvier, rejeté ici, accepté là


Elle est arménienne, lui est néo-zélandais. Le 21 janvier 2015, elle met au monde Leo, un enfant atteint de trisomie. Elle, la mère, veut s’en séparer. Lui, le père, refuse. Et veut s’occuper de l’éducation de son gamin. Il appelle à l’aide sur Internet. La mère avait prévenu : elle demandera le divorce.

17 000 personnes soutiennent Samuel Forrest, le père et en moins de deux semaines, Samuel récolte 500 000 dollars grâce à la plate-forme de crowfunding, GoFundMe. Pour vivre correctement dans un pays riche où naître trisomique est une tare pour le gosse et sa famille.

GoFundMe raconte sur son site que l‘Arménie connue pour son hospitalité abandonne facilement les bébés (handicaps physiques ou intellectuels, imperfections). Une pratique assez générale en Europe de l’Est et dans l’ancienne Union Soviétique où la culture n’aime pas les défauts chez les humains. 98% des enfants trisomiques sont abandonnés en Arménie dans des orphelinats où ils meurent, d’ailleurs, assez vite, faute d’affection.

Plus loin encore, sur la « culture » : la mère n’a ni regardé ni touché son bébé, car le handicap apporte la honte sur la famille. Le père prend les choses en main mais se rend compte qu’il s’est appauvri en se coupant de sa belle-famille. Il demande à ceux qui l’ont aidé de ne pas accabler sa femme. Il a l’espoir de la convaincre de venir en Nouvelle-Zélande pour élever leur enfant quand ses beaux-parents tentaient de le convaincre que le bébé aurait été mieux dans un orphelinat.

 

 

 

 


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