Les toits de Paris à l’honneur


Le beau site Lumières de la ville a publié un port-folio dédié au travail du photographe Alain Cornu, qui a travaillé pendant plusieurs années sur le thème des toits de Paris. Et comme le fait remarquer le site Lumières de la ville, les toits de Paris pourraient être classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

En effet, les toits de Paris font partie intégrante de l’identité de la capitale. On peut penser aux nombreux films qui jouent sur l’esthétique des toitures, comme les Enfants du Paradis, de Marcel Carné (1945), ou sous les toits de Paris, de René Clair (1930) qui montrent les fameuses cheminées aux mitrons de terre cuite et les toits de zinc. L’ensemble des coloris et des matières, dont le zinc justement, donne un caractère très typé à ces toitures qui ont traversé les siècles pour la plupart. On y trouve aussi l’ardoise, la tuile, et les bords des toits dessinent une silhouette inimitable aux rues. On pourrait en dire tout autant des toits d’autres villes, en insistant sur les différences de matériaux, de forme.

Pour qui a vécu ou séjourné à Paris, les vues multiples sur les toits provoquent souvent des songeries à la Bachelard, à la fois sur la poésie de la ville, sur sa saisie comme ensemble humanisé, et enfin sur le « vivre ensemble » que l’on ressent lorsque le soir, on voit s’illuminer progressivement les fenêtres, et que l’on devine toutes le vies qui s’agitent dans ces petits et grands appartements. La rumeur qui s’en élève, les musiques, les voix, tout cela contribue au plaisir d’être ensemble dans la ville.

Il y a aussi un mystère des toits de Paris, lorsque l’on devine des lucarnes, des accès dissimulés, des parcours improbables entre bâtiments. Avoir une vue sur les toits de la ville, c’est saisir la ville dans son ensemble, apercevoir ses détails parfois cachés car invisibles du sol. C’est une invitation à la découverte et à l’exploration.

En une, une image de Fred Lafont-Feraud sur Paris.


Une réponse à “Les toits de Paris à l’honneur”

  1. Belle envolée parisienne qui nous invite à prendre un peu de hauteur dans cette ville trop souvent terre à terre, mais dont la couverture ainsi présentée suggère plus la songerie que la géographie.
    Etant majoritairement faites de zinc, presque huileux sous la pluie, ces toitures Parisiennes arrivent même à déteindre au niveau du sol, certes en rétrécissant jusqu’au « petit zinc » pour nous désaltérer, avec ou sans ardoise, mais toujours accompagné de poésie.
    La magie du Zinc opère donc à tous les niveaux pour notre grand plaisir.

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