L’aubaine des migrants en Allemagne


500 000 migrants, voilà ceux que l’Allemagne a accueilli au cours des neuf premiers mois de 2012. Une aubaine pour le pays. Les filières nouvelles, en plus des origines est-européennes, sont organisées avec les pays du Sud. Notamment la Grèce dont les habitants ne tiennent pas rigueur aux Allemands d’être un peu cassants sur leur genre de vie.

A Munich, ville de plein emploi, ils sont 20 000 Grecs dont la majorité parlent allemand. Les familles avaient parfois renvoyé des plus jeunes sur les bords de la mer Egée mais avec la crise, ils reviennent. Au total, 350 000 Grecs habitent en Allemagne. Mais leur profil a changé depuis l’accord bilatéral des années 1960 qui avait organisé la première vague. Les migrants d’aujourd’hui sont jeunes et hautement qualifiés. Les chimistes et ingénieurs sont particulièrement recherchés.

Sur le demi-million qui a rejoint l’Allemagne, on compte 150 000 Polonais, près de 100 000 Roumains, à peu près 50 0000 Bulgares et autant de Hongrois. Le taux de chômage est moitié moins en Allemagne que dans la zone euro. Avec des différences criantes pour les jeunes de moins de 25 ans (60% en Grèce, 55% en Espagne contre 8% en Allemagne).

Si le discours sur l’immigration en Allemagne a changé, c’est que la diminution de la population est telle que 400 000 nouveaux arrivants sont nécessaires, selon le gouvernement, pour maintenir le niveau de croissance actuel. Avec des professions particulièrement recherchées dans la santé, l’informatique, la puériculture. Mais gare au niveau d’allemand ! S’il n’est pas bon, c’est le retour au village en attendant mieux…

L’Allemagne tourne donc à plein régime mais avec une intégration européenne de plus en plus forte.

 


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