28 février 2013. Une pierre blanche pour un projet de décentralisation qui va permettre la création d’une région capitale qui s’appellera Paris Métropole. Une sorte de super agglomération dotée de pouvoirs importants dans le logement et le transport. Mais plus que cela : les Parisiens avec Bertrand Delanoë et Paris Métropole ont gagné contre les « régionaux » un combat qui n’était pas gagné d’avance. Métropole de Paris est la zone dense de l’ancienne Ile-de-France qui représente 10 millions d’habitants et 400 communes sur 1280. Voici que le projet de transports du Grand Paris va être remanié sans passer à nouveau par les cases projet de loi et débat public.
Paris souhaitait une structure métropolitaine avec des communautés d’agglomérations en première couronne. Le tout coiffé par un Conseil métropolitain qui réunit ces agglomérations. Deux pouvoirs se font donc face : un président du Conseil d’agglomération et un président de région.
Ces jeux de pouvoir s’étendent à l’organisation du logement et la mise à niveau énergétique des bâtiments. La Métropole de Paris n’a plus besoin de la région, l’Etat la financera directement. De quoi encourager les maires bâtisseurs, notamment d’équipements et de logements. Un rééquilibrage entre les différentes parties de la Métropole est en cours.
On comprend mieux ce qui a poussé Philippe Subra dans son Grand Paris. Géopolitique d’une ville mondiale (Armand Colin) raconte toute la saga de cet ensemble urbain particulier en France et dans le monde. Son livre est une mine pour qui s’intéresse à ce qui est en train de se tramer pour les prochaines décennies. Nul doute que le visage de l’agglomération parisienne dans dix ans aura changé. La géopolitique appliquée à l’espace local (une initiative de l’Institut français de géopolitique d’Yves Lacoste et Béatrice Giblin) est une excellente clé pour comprendre ce qui se trame.