Le rêve de tous les professeurs, des élèves qui en gardent un cauchemar, des jurys de concours qui craignent qu’elles se perdent, des correcteurs qui doutent avant de noter, des erreurs de jugement qu’elles font commettre… Peu de défenseurs des copies d’élèves. Tout ce qui n’est pas bon, c’est pour elles !
Le métier de professeur va-t-il évoluer en inventant la correction instantanée de devoirs rédigés ? C’est ce que promet EdX et son système de correction des devoirs nécessitant une réponse rédigée approfondie. Une farce ? Si c’est de Harvard et du Massachusetts Institute of Technology que vient l’outil, observons ce système d’intelligence artificielle pour corriger des essais et questionnaires de réponses courtes. Il faut quand même corriger une centaine de copies avant que la machine soit capable de produire une note chiffrée et des commentaires généraux, notamment en cas de hors-sujet.
Les élèves ont accès à une correction instantanée de leur copie. Anant Agarwal, président de edX, argumente sur ce logiciel permettant aux élèves de progresser plus vite. En libre accès sur Internet, il est pour l’instant offert à douze universités américaines.
Certains professeurs n’aiment pas l’idée d’une machine faisant leur travail et des étudiants pétitionnent contre. Les Perelman, du MIT, réfute aussi l’idée que les ordinateurs puissent évaluer des arguments et des idées dont l’organisation leur échappera. Comment évaluer l’efficacité d’un raisonnement, des idées ? Si ces paramètres ne figurent pas dans la note, alors serait-elle fausse ? Selon le New York Times, le chercheur s’indigne aussi qu’ »aucun test statistique n’ait été effectué pour comparer les deux notations (entre enseignant et logiciel) ».
Le concepteur du logiciel n’a pas constaté plus de variabilité dans la note cybernétique que dans la correction humaine… CQFD