L’une de nos boissons favorites pourrait disparaître du fait des changements climatiques actuels. C’est du moins ce que laisse entendre une étude lancée par The Kew Garden, à Londres: plus exactement, cette étude, menée conjointement avec des chercheurs d’Éthiopie, montrerait que le genre arabica pourrait disparaître bien avant la fin du siècle.
Il s’agit de la boisson la plus bue sur terre, et les échanges la concernant suivent immédiatement… le pétrole. Autant dire que la réduction de la production aurait des effets économiques majeurs.
Si l’on regarde de plus près l’étude produite, on voit que cette disparition serait due à la faible quantité d’espèces commerciales cultivées: comme pour beaucoup de monocultures industrielles, on a recours à quelques variétés seulement, ce qui les rend d’autant plus fragiles. Si celles-ci disparaissent, c’est tout le secteur qui est menacé.
Cela plaide, une fois de plus, pour la défense des espèces rustiques et d’une plus grande diversité culturale, ce qui entre en parfaite contradiction avec les tendances soutenues par les agro-industries du style Monsanto. La polyculture ancestrale, associée à des variétés nombreuses et à grande capacité d’adaptation, voilà sans doute la meilleure manière de continuer à boire du bon café.
Mais il faudra revoir de fond en comble le système de production actuel, fortement influencé par des logiques de marché très éloignées des logiques agricoles.
Ce sont peut être les hauts plateaux d’Éthiopie qui résisteront le mieux, puisque c’est de là qu’est partie la culture du café dans le reste du monde. Les variétés sauvages représenteront peut être une alternative face au nivellement de l’agro-industrie. De quoi inspirer le reste de l’agriculture mondiale?
Ci-dessus: Caféiers à Gidaamii