Avec la globalisation, les « Nouvel Ans » se multiplient. L’Occident fait encore beaucoup de tintamarre pour le sien (voir notre chronique là-dessus). Mais la Chine s’y met aussi et d’année en année, le Nouvel An chinois devient plus visible et audible. Cette année, c’est le 10 février que près 1,5 milliard de Chinois dans le monde entier sont entrés dans l’année du Serpent. Toute la Chine se déplace, les étudiants dans les universités occidentales sèchent les cours pour rentrer au pays. Et revoir leur famille autour de victuailles partagées avec les fratries.
La fête, c’est d’abord la cuisine. Des semaines de travail qui précèdent les agapes pour préparer les poissons, les canards, les poulets. Des enveloppes rouges sont distribuées pour faire plaisir à tout le monde. A l’extérieur, les villes rivalisent de feux d’artifice, de pétards, de banquets, de programmes TV avec vedettes invitées, telles… Céline Dion, cette année ! On va au temple pour rejoindre les familles, on s’offre des mandarines ou des bananes comme cadeau d’accueil.
Dans le zodiaque, le Serpent qui suit le Dragon est un signe de sagesse, de fortune et de longévité. Les Chinois aiment ses vertus médicinales et le dégustent dans leurs plats puisque tout se mange dans le serpent.
A l’étranger, on est sensible aux festivités puisqu’en dehors des villes de la diaspora – dont Paris – l’économie tourne au ralenti, les bureaux et es administrations ferment. Le pape Benoit XVI adresse aux Chinois un message de paix : « L’harmonie et le remerciement au Ciel sont les valeurs universelles célébrées en cette heureuse circonstance et désirées par tous pour construire sa propre famille, la société et la nation ». Un hommage qui en dit long sur la place que prend la Chine dans le monde d’aujourd’hui.
Bonne année, les Chinois !