L’inénarrable Delfeil de Ton, chroniqueur venu de Hara-Kiri et Charlie Hebdo et en poste au Nouvel Obs avec une régularité de métronome depuis 1975, écrit cette semaine (Nouvel Obs, 28 février 2013) sur le nationalisme de frontière.Qu’est-ce à dire ?
Dans un premier fait, il raconte qu’il y a plusieurs dizaines de combattants de la Wehrmacht pendant la Deuxième Guerre mondiale sur la frontière franco-suisse à Mouthe. On apprend récemment qu’ils se sont faits prisonniers en septembre 1944 sur la frontière et qu’ils avaient été fusillés dans une grange avant d’être jetés dans une fosse commune.
Delfeil de Ton explique que ce nationalisme de frontière ne passe pas partout. En 2013, ce sont les dictateurs nord-coréens qui souhaitent, rien de moins, que la Corée du Sud soit rayée de la surface de la Terre.
Ailleurs, la « mondialisation » vous « transporte du cheval de Castelnaudary dans les lasagnes au boeuf vendues à Hong Kong » (sic).
A Tenerife, c’est le procès de Deyan Deyanov, toxicomane bulgare de 29 ans, qui se déroule devant un tribunal espagnol. La victime est une Anglaise. Le lieu du crime, un supermarché chinois dans les îles Canaries.
Conclusion de DDT : « En d’autres temps, et encore à l’époque où des Allemands venaient se faire fusiller dans le Doubs, la réunion en une action unique de ces personnes de nationalité si diverses et si peu faites pour se rencontrer aurait relevé de la fantasmagorie. On se décapitait entre soi. » Voici donc une petite leçon contre la désespérance.