Il y a comme ça des milliers de petits faits qui ne sont pas jolis jolis. Donnant à penser que sous l’iceberg de ce fait divers, c’est un continent de méfiance, de suspicion voire de haine entre les peuples.
Jugez donc. Une Américaine en goguette à Zurich, qui musarde devant une alléchante vitrine « Trois Pommes« , elle entre dans la boutique, demande à voir un sac. La vendeuse lui refuse, au prétexte qu’il est trop cher. Le croco vaut effectivement 35 000 francs. La vendeuse lui propose alors des modèles meilleur marché en autruche…
Trop consciencieuse, la vendeuse ? Mais elle ne lit sans doute pas Gala ou Voici, elle ne reconnaît pas Oprah Winfrey, l’une des femmes les plus riches du monde (fortune estimée à 2,8 milliards de dollars). Cette reine du talk-show, invitée au mariage de Tina Turner, a quitté la boutique sans faire de scandale.
«Ma vendeuse a voulu être trop gentille. Elle lui a expliqué qu’il s’agissait d’un sac à 35 000 francs et qu’elle pouvait lui montrer des versions moins chères en autruche, en pur cuir et en velours», s’est défendue la proprio, Trudie Götz, devant les questions que se posait Oprah Winfrey sur « le racisme toujours présent« . Il y a la version des faits de la vendeuse ici. Mais pourquoi Suisse Tourisme a-t-il présenté des excuses ?
Rêvons d’une petite leçon de géographie culturelle à la vendeuse et dans les écoles de vente ! En guettant le film de J.-S. Bron sur Christoph Blocher, patron de l’UDC (parti nationaliste de droite) qui vient d’être projeté sur la Piazza Grande à Locarno.