La cuvée 2013 du Festival International de Géographie s’annonce bonne. Les visiteurs, entre 60 et 80 000 selon les organisateurs, se sont pressés aux différentes manifestations malgré les trombes d’eau qui se sont abattues sur la ville toute la journée de samedi.
Les invités, Jean-Christophe Rufin, Menona Hartmann et Ivan Levaï, pour ne citer qu’eux, se sont félicités et réjouis de la fréquentation et de l’activité du festival, mais surtout de la vitalité et de la qualité des interventions.
Les sujets allaient de la médecine traditionnelle aux grands ports chinois en passant par la géographie du confucianisme et le destin mondial de la Chine. Mais cela passait aussi par un salon du livre très fréquenté lui aussi, avec beaucoup de dédicaces d’auteurs.
La géomatique n’était pas en reste, comme chaque année, et les animations de rue ont résisté aux intempéries.
Une visite remarquée à été celle de Jean-Paul Kauffmann, journaliste et écrivain, fidèle du FIG et venu cette fois-ci pour recevoir le Prix Ptolémée de la géographie. Visiblement ému, il a ensuite pu se consacrer à des dédicaces.
Bien sûr, le salon du goût a permis de découvrir des recettes nombreuses et originales.
Pour résumer, la diversité de la géographie et de ses acteurs s’est une nouvelle fois exprimée pendant ce festival. L’avenir de celui-ci est incertain, car il n’est pas certain que son fondateur se présente de nouveau aux élections municipales. Mais même dans la négative, il est peu probable que le festival soit supprimé tant celui-ci a su trouver sa place à la fois à l’échelle régionale mais aussi nationale, voire internationale.
Encore de belles années en perspective donc, malgré un climat économique morose.
Nous ne pouvons qu’encourager ceux qui ne connaîtraient pas ce festival grand public de qualité à s’y rendre…
Vive la géographie!
2 réponses à “La Chine à Saint-Dié: retour du festival”
BIEN PEU DE CHINOIS.
donc pas d’opinion critique sur tout ce que les Francais écrivent sur la Chine.
Beaucoup moins de jeunes cette année.
Sites excentrés dans les HLM difficilement accessible, à pied.
Normes de sécurité ont été accrues, donc la queue sur beaucoup de sites.
Moins de Parisiens
Beaucoup de travail cependant, et remerciements aux organisateurs.
Je vais apporter un bémol à ce commentaire enthousiaste. Je connais le FIG de puis sa création mais suis consternée par son évolution depuis quelques années. Cette année, j’ai été particulièrement déçue car je n’ai pu assister qu’ à une conférence et encore en insistant lourdement. J’ai été refoulée à 4 reprises, même en arrivant avec une demi-heure d’avance sur les sites.
C’est fini, je n’irai plus à Saint-Dié.
Je pense que le FIG est à bout de souffle. Aucun investissement n’a été réalisé, aucune infrastructure adaptée n’a été créée depuis sa création. Au contraire, on en a supprimé, alors que le nombre d’auditeurs a quintuplé. Pour un auditeur satisfait, cinq sont déçus. Bien sur cela échappe aux conférenciers et aux organisateurs fiers de leurs salles pleines mais il serait temps qu’ils réalisent que sans des investissements à la hauteur de leurs ambitions, le festival ne résistera pas sur le long terme. D’autres villes, beaucoup mieux adaptées au public attiré par le battage de presse autour du FIG, sont aptes à reprendre une manifestation du même type ou pourquoi pas à en créer une nouvelle pour satisfaire les frustrations générées par ce festival.
Françoise Dieterich
Mulhouse