Il y a des bandits que nos gouvernements refusent de voir. Des industriels de la pêche se sont arrogé le droit de racler le fond des océans avec des filets qui détruisent la biodiversité. L’ONG Blum a beau avoir récolté 750 000 signatures pour faire interdire la pêche industrielle qui décime les espèces, les gouvernements restent sourds à l’appel.
En décembre 2013, les députés européens se sont prononcés contre l’interdiction du chalutage profond à 342 voix contre 326. Marine Le Pen et ses amis du FN, certains UMP dont Brice Hortefeux et 9 députés socialistes (dont on n’a pas pu avoir les noms en soupçonnant lourdement les élus bretons, en dehors d’Isabelle Thomas, implantée à Saint-Malo) avec cette ahurissante fanfaronnade : « La raison l’emporte sur la manipulation. »
Cette absence de volonté politique est dramatique et le lobbying des industriels est atterrant. On a ici la preuve qu’ils « tiennent » les élus de tout bord, pratiquant le chantage de l’emploi. Les scientifiques sont pourtant sur la même ligne pour dénoncer l’impact négatif sur les écosystèmes : un impact négatif 500 à 800 fois supérieur à celui de la pêche à la palangre (avec ligne et hameçons). Cette pêche à la palangre défend six fois plus l’emploi que la pêche industrielle !
Pour donner une idée de la catastrophe, 99% des captures d’espèces profondes sont réalisées en France par neuf navires. Et qu’on ne nous parle pas d’emploi quand cela concerne moins de 120 marins !
Les distributeurs comme Intermarché dont on connaît l’édifiant bilan économique possèdent des armateurs comme la Scapèche qui, à elle seule, capture plus des deux tiers des espèces d’eau profondes. Le pire est que l’activité n’est pas rentable depuis que l’ONH Bloom a obtenu par voie de justice que les comptes de cette société soient publiés. Une affaire déficitaire, mais qui est soutenue par des subventions publiques : 10 millions d’euros depuis 2002 dans les poches du groupe Intermarché.
Il faut donc boycotter le grenadier, le lingue bleu et le sabre noir !