Nomophobe ? Atteint de « nomophobia » sans le savoir ?
Les chercheurs ont contracté trois racines : no-mobile-phobia, la peur de sortir de chez soi sans son mobile. C’est une société anglaise, YouGov, qui a identifié cette angoisse dans l’été 2013 à partir d’enquêtes en ligne. L’échantillon montrerait qu’un Anglais sur deux est « anxieux » quand il n’a pas son portable, ou quand le mobile est déconnecté. Une anxiété comparée au stress « quand on va chez le dentiste« …
Russel Clayton, doctorant dans le Missouri, livre une enquête similaire : The impact of iPhone Separation on Cognition, Emotion and Physiology (L’impact de la séparation d’avec son mobile sur la cognition, l’émotion et la physiologie). Rien de bien nouveau si ce n’est que les mobiles sont une « extension de nous-mêmes » comme « les animaux ont des sonars ». Du coup, il aime théoriser sur le concept d’iSelf, soiConnecté.
Quand je suis privé de mon mobile, ai-je l’impression d’avoir perdu une part de moi-même ? Ai-je perdu une part de mes capacités psychologiques ? Les questions sont venues à Clayton lorsque sa petite amie le plante au milieu d’un repas pour chercher son portable.
Dans les travaux qu’il mène auprès de ses étudiants « pour mesurer leur intelligence« , Clayton explique aux potaches qu’ils étaient déconnectés parce qu’il y a une coupure de réseau. Juste pour les rassurer. Les résultats aux tests sont moins bons, les étudiants se sentant « psychologiquement diminués« .
A chacun de faire l’expérience dans l’espace géographique, sans GPS, ni géolocalisation. Quels praticiens de l’espace formatent les nouvelles technologies ? Trop tôt pour le savoir mais observons nos pratiques avec ou sans nomophobie !