Un tour du monde sans une goutte de carburant


Le rêve de tout voyageur ! Faire un tour du monde, sans dépenser d’énergie fossile… Comment faire ce saut dans nos mentalités ? Un avion de 2,3 tonnes, en fibres de carbone, volant grâce à l’énergie solaire. Ce rêve, Solar Impulse tente de le réaliser : 35 000 km avec une durée de vol de 25 jours. L’altitude de vol est située entre 8 500 m le jour et 1 500 m la nuit.

Le 9 mars 2015, à 4h30 depuis Abu Dhabi (Emirats arabes unis), un pilote suisse, André Borshberg s’envole pour une expédition de plusieurs mois. Un voyage en douze étapes avec des relais comme l’aventurier Bertrand Piccard. Survol de l’Inde, de la Chine, puis le Pacifique, l’Atlantique. A la vitesse de 70 km/h, le Pacifique réclamera quatre à cinq jours pour être traversé.

Les deux hommes se succèdent dans un cockpit de 3 mètres carrés pendant une bonne centaine d’heures pour ces étapes océaniques. Solar Impulse peut voler sans arrêt, mais les pilotes non ! Les siestes ne doivent pas dépasser 20 minutes, malgré les simulateurs de vol… Pour tenir, les pilotes pratiquent l’autohypnose, le siège permet juste de s’allonger un peu. La nourriture résiste aux variations de température et doit être bonne pour réconforter les pilotes.

Comment Solar Impulse vole-t-il la nuit ? En utilisant les batteries qui doivent être suffisamment rechargées par plus de 17 000 capteurs solaires de l’épaisseur d’un cheveu humain. Sinon, gare à la chute. Angoissant. Très angoissant, reconnaît Bertrand Piccard. Certes, si le temps est couvert, que la charge est insuffisante, il reste le parachute, mais l’avion est perdu… Mais le centre de Monaco va anticiper la météo.

Ce que veulent les concepteurs de l’expédition, « c’est porter un message d’espoir pour la planète« . Si la mission réussit, cela signifie, pour Borschberg, qu’on peut réduire de 50% notre consommation d’énergie sur la planète. Il y aura des événements autour du parcours : « Pourquoi produire plus d’énergie quand on peut en consommer moins ? »

 

 
Pour suivre l’expédition : solarimpulse.com


Une réponse à “Un tour du monde sans une goutte de carburant”

  1. Ah ! Si seulement Icare pouvait voir ça!
    On peut rêver, certes, mais n’oublions pas que par définition, le rêve désigne un ensemble de phénomènes psychiques éprouvés au cours du sommeil. Toujours par définition, le rêve se distingue de l’hallucination et de la rêverie qui, eux, sont vécus à l’état éveillé. La question est donc de savoir si cette belle et réelle prouesse technologique relève d’un quelconque endormissement, ce qui pourrait nous orienter sur sa qualification en « rêve » ou bien « rêverie ».
    Car en termes de bilan énergétique, il semblerait que la réalisation-construction de ce bijou à la chevelure-accu, soit très gourmande en équivalence tonnes de pétrole, fibre de carbone, batteries sophistiquées…avant même les économies qu’il réalisera sur son vol énergico-gratuit.
    Bien sûr, son prédécesseur à hélice pédalo tractée nous aura moins ému du point de vue modernité et lassé de son bourdonnement vélocipédique, étant beaucoup plus drôle que drone (en anglais : faux bourdon), et donc plutôt hallucinant.
    Qu’importe, emmené par cet allant de rêverie, j’imagine l’épaisseur de la tignasse-accu qu’il va nous falloir envisager pour supplanter les quelques 80 000 vols journaliers de nos avions mangeurs de fuel, et qui ont la faiblesse de déplacer leur quelques 300 tonnes à environ 1 000 Km/h. Nous sommes effectivement loin du vol-plané, mais il faut bien dire que nous semblons nous en rapprocher, quand une fois éveillés, ou réveillés nous réaliserons que la seule alternative à rater son rendez-vous lointain, sera le galop du cheval qui pourrait, avec un peu d’entrainement dépasser les 70 Km/h, mais, c’est vrai, avec une seule personne seulement. (Et pour l’océan, peut-être que… les dauphins…)
    Finalement, je préfère le rêve à la rêverie, étant endormi, mon géo-repos me sera bien plus géo-bénéfique que mon hallucinant géo-réveil géo-moqueur.

    Pierre Chabat

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