Le quartier d’Auteuil à Paris possède de superbes serres classées à l’inventaire des Monuments historiques. Mais qu’importent les classements pour les très écolos socialistes Manuel Valls et Anne Hidalgo ! Ils sont du côté de la Fédération française de tennis (FFT) qui souhaite détruire ces serres pour agrandir le stade de tennis Roland-Garros. Une idée qui fait bondir certains géographes dont Jean-Louis Tissier qui a invité le dessinateur Cabu (de Charlie Hebdo) en 2014 (voir l’article des Cafés géo).
Le Canard enchaîné (20 mai 2015) détaille les turpitudes des pouvoirs politiques qui cherchent à tout prix à contourner l’interdiction de permis de construire acquise auprès de la ministre de l’écologie, Ségolène Royal. Pire, la maire de Paris qui fut contrainte de demander un énième rapport de faisabilité s’est fait moucher par les auteurs de cette étude concluant à la faisabilité de la proposition des ennemis du projet d’extension de Roland-Garros. Rien n’y fait. La FFT se paie un demi-million d’euros de pub pour vendre cette extension de 400 millions d’euros jugée indispensable à l’attractivité du Grand Chelem…
Le Conseil de Paris se réunissant le 26 mai 2015 doit à nouveau statuer sur le projet. Quel est le sens de cet acharnement ?
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Pour en savoir plus : Sauvons les serres d’Auteuil
3 réponses à “Les bétonneurs contre les jardiniers de la porte d’Auteuil”
L’effet de « serre » en diminution !
Déjà amputé d’un bon tiers de sa surface lors de la construction de l’échangeur d’Auteuil et du boulevard périphérique, le jardin des serres d’Auteuil est encore bien « trop grand ». S’y promener en quête de rêverie et de sérénité prend trop de temps, au moins auditivement, le chant du merle étant à peine perceptible tant le bourdonnement autoroutier accapare l’oreille. Au nom de la bonsaïo-manie, le voir rétrécir encore un peu serait un plus, une vraie réussite horticole, qui pourrait en fait le faire inscrire à l’UNESCO, dans la rubrique mini, mini square, mini serre, pôle d’intérêt mini et bien sûr mini budget. On pourrait croire que les esprits étroits, les courts du bonnet, les pygmées de la pensée, enfin tous ceux et celles qui font des courtes vues une véritable philosophie, sont les principaux demandeurs de cette affaire de rétrécissement. Et bien non, ce ne sont pas eux !
Les pros de la raquette et autres mangeurs de « twix » sont sortis du filet pour déguster le dossier au rebond, à l’image des piranhas qui nagent encore dans la grande serre.
Tout ce que l’on peut espérer c’est que leur appétit chocolaté reste contenu à une seule marque, sinon gare au champ de « Mars » !
Hélas, 3 fois hélas, c’est dès l’origine {1924 ?} qu’il aurait fallu bouter le tennis hors d’Auteuil car le méchant et mauvais coucou n’a depuis lors cessé de grossir en expulsant du nid de son altruiste et généreux bienfaiteur la couvée de ses utiles activités : il n’est point trop tard pour bien faire et il convient donc de se débarasser de cet importun parasite !
« Valls Royale » ou la dense dispute.
Ca y est, tout est dit, la rose sera détruite et le filet en est jeté. Les « Serres-Garos » seront étranglées, il fallait s’y attendre. Mais, l’erreur stratégique et fatale qui a été commise ne provient-elle pas directement d’un défaut déjà signalé, et encore une fois préjudiciable que GEOGRAPHICA s’entête à ne pas corriger : L’orthographe, bon sang !
Pour défendre les Cerfs d’Auteuil, c’est le ministre de la chasse qu’il fallait saisir, et nous voila maintenant bien contrains d’aller chercher la baballe en plein périf.
Il ne nous reste plus, à présent qu’à porter plainte au service des « Terres battues ».
Joli match !