Ed Fairburn s’inscrit dans une tradition très ancienne où le corps et la carte se rejoignent. De ses cartes portraits s’exprime une grande beauté et un certain hiératisme, une certaine monumentalité. A l’instar d’un Pierre Alechinsky, qui triturait lui aussi les cartes et en recomposait le langage, Ed Fairburn, quant à lui, propose de fusionner les deux sens du mot portait, qui à l’origine « pourtrait » correspondait à la description d’une ville ou d’un paysage, en même temps que d’une personne. Et si l’on remonte encore le temps, on découvre que souvent un territoire donné n’était vu que comme le corps d’un ancêtre mythique, d’un fondateur entremêlé au paysage. Son site personnel est ici.
Initialement publié en mai 2013
Une réponse à “Ed Fairburn, la carte au corps”
Fantastiques vues imaginatives de la cartographie figurative que le site FUBIZ produit également. En complément des aspects géographiques et artistiques de ces œuvres d’Ed Fairburn, apparait celui de la poésie, puisqu’ici les images et leur agencement disent plus qu’elle-même. En outre, une grande sagesse s’en dégage subtilement nous rappelant que les deux visages du monde n’en font en réalité qu’un seul, celui du beau. On est ici très proche de l’icône. Merci de ce petit voyage d’évasion intellectuelle bien agréable. Si seulement, la « tête de l’art » pouvait systématiquement être aussi séduisante !