L’artiste new-yorkais Clement Valla a repéré des anomalies de calcul de GoogleMaps. Il en a fait des œuvres. Cela donne des images étonnantes, insolites, qui font apparaître GoogleMap pour ce que c’est: des images calculées, des approximations du réel mais en aucun cas un substitut ou un équivalent de la réalité… On a tendance à l’oublier.
Portfolio initialement publié en novembre 2013
En une: Cincinnati
2 réponses à “Les paysages mous de Google”
Bonjour Monsieur Brice Gruet,
Tord tordu ou vrai faut ?!
Effectivement, c’est toujours très amusant, et presque fascinant d’observer la réalité au travers d’un miroir déformant, c’est sans doute que cela nous rappelle nos origines commune au singes grimaçants.
En sortant de l’imaginaire, la réalité biaisée, tordue, décalée est de visu bien supérieure au rêve, puisqu’elle nous rend véritablement acteur de l’irréel. En utilisant ce procédé en guise de moquerie, c’est aussi un outil puissant et efficace pour afficher une espèce de supériorité par rapport au monde environnant. Sans atteindre la dérision, nous restons donc bien contenus dans un espace délicieux de fantaisie dans le sérieux, espace très parcouru dans nos vies de terrien.
En faisant abstraction de l’erreur technique, du bug informatique, de la presque faute technologique, on oublie l’étonnante et inquiétante performance des outils Google de vision de la planète. Nous préférons souvent y voir un leurre, une imagination et s’en gausser plutôt que de s’effrayer devant l’inquisiteur absolu, auquel il ne manque que la pensée.
Si l’on constate souvent que la réalité rejoint la fiction, il est des lieux ou la fiction est tellement réelle, que l’on ne sait déjà plus vraiment s’y retrouver. Si la vérité vraie devait être contenue dans un tonneau, il est fort à parier que ce serait celui des Danaïdes.
Merci de ce rappel au jugement sain.
Bien cordialement
Pierre Chabat
Merci pour ce commentaire. En fait, certains étudiants oublient que les images Google sont d’abord des images, d’où ce rappel un peu prosaïque.