Le blog Le monde dans l’objectif s’autorise régulièrement à venir ici relayer quelques modestes commentaires géographiques sur l’actualité du cinéma. Aujourd’hui, c’est – on l’espère – la fine fleur de la géographie francophone, mais aussi – on l’espère de même – des critiques et autres professionnels de l’image, qui sont invités à se livrer à l’exercice du « Géotop », dont les premières contributions paraîtront en ligne à partir de février. Le principe brille par sa simplicité : chaque participant propose et commente une liste de cinq à dix films, choisis non pas – surtout pas ! – pour des raisons esthétiques, mais parce qu’ils ont quelque chose de géographique, parce qu’ils interpellent le chercheur, l’enseignant ou le citoyen. Des films qui parlent de paysage, de territoire, de mondialisation, de réseaux, de distance-temps ou de cyberespace, en dévoilent des mécanismes, en font saisir des subtilités, aident à y reconnaître ce que les impitoyables manuels du collège rendaient obscur, sinon incompréhensible.
L’occasion, à ceux qui ont encore des doutes sur les liens entre géographie et cinéma, ou qui voudraient qu’on les convainque encore un peu plus, de recommander très chaudement les premières minutes – mais aussi les suivantes – des entretiens de Serge Daney avec Régis Debray, Itinéraire d’un ciné-fils, dans lesquelles l’ancien pilier des Cahiers du cinéma n’y va pas par quatre chemins : « La première image, c’est la carte de géographie avec des pays colorés et leurs innombrables promesses d’un monde. La géographie et le cinéma ont cela en commun : promettre un monde. » (Vidéo ici)
Merci Serge.