Sujet sensible du développement durable : la clope. Alors qu’il n’a fallu que quelques années pour mettre les fumeurs hors des cafés, les voici à nouveau pourchassés par la mairie de Paris pour cause de pollution au sol. Bertrand Delanoë qui n’est pas mormon mais,comme publicitaire est très sensible aux sirènes de l’écologie, a fait compter le poids des mégots abandonnés dans Paris. Sans dévoiler la méthode, on nous annonce 315 tonnes de clopes jetées par terre dans la ville… Et si l’on en veut encore des chiffres, c’est 30 milliards de tiges écrasées sur le bitume en France. Problème : les filtres ne sont pas biodégradables et il faut des plombes pour que la nature les recycle.
Rien ne s’est arrangé avec la loi anti-tabac dans les lieux publics qui a poussé les clopeurs à faire le dos rond dans le froid ou se protéger du cagnard et souvent… écraser leur clope au bout du pied. Voici qu’on annonce des éteignoirs sur de nouvelles poubelles. Notre martial ministre de l’Intérieur, homme providentiel de la gauche, est interpellé par le maire de Paris pour relever l’amende des infractions fixée depuis janvier à 35 euros. Pas assez dissuasif ! La soeur Anne (Hidalgo) appelle au civisme avec le mégaphone du WWF.
On fait savoir aussi que la clope est interdite sur les plages et les parcs-sanctuaires-naturels à New York et le chewing gum à Singapour. On conseille à nos édiles de punir aussi les organisateurs des marathons et autres courses commerciales, les gay pride et techno parades dont les bilans écologiques sont autrement catastrophiques.
Prenez de la graine chez les Suisses qui récurent leur balcon alpin à l’ajax tous les matins !