American dream… Cette ritournelle romantique qu’ont entonnée des centaines de films américains, de tubes, d’exploits, de records, cette douce American of Life, tout cela risque bientôt de s’éteindre. Et pas sous le règne des Bush mais au royaume du flamboyant Obama.
« Le passeport américain est devenu toxique » s’emporte Anne Hornung-Soukup, du bureau de l’association American Citizens Abroad. « Des listes de noms d’Américains ayant renoncé à leur nationalité sont publiées régulièrement dans le registre fédéral. » Des listes accessibles au grand public pour créer un sentiment de honte et de malaise…
Pourquoi donc ces bi-nationaux des pays riches (la plupart ont une autre nationalité) remplissent-ils une lourde documentation, passent-ils un entretien, obligatoire et sous serment, dans les locaux des ambassades, pourquoi renoncent-ils à ce passeport qui en ferait rêver plus d’un ? Parce que l’administration américaine est « invasive« , que les menaces d’amende (jusqu’à 50 000 dollars) liée à l’oubli d’une déclaration fiscale (même quand les revenus sont nuls) sont insupportables, que les banques étrangères refusent des prêts, des hypothèques, des assurances-vie au motif que les demandeurs seraient des US persons.
Pire, il existe des « vrais Américains » qui songent à devenir suisses ou européens et à abandonner leur nationalité d’origine. Pour les mêmes raisons. Combien sont-ils ? D’après un article de Bloomberg, 1 131 pour le seul deuxième trimestre 2013 dans les représentations diplomatiques américaines du monde. Un chiffre multiplié par six, par rapport à 2012.
Attention, les US se vexent. Si vous vous présentez à la douane de JFK sans votre certificat de renonciation alors qu’il est indiqué que vous êtes né aux Etats-Unis (où l’on pratique le droit du sol), vous risquez de remonter dans l’avion illico.
Que va-t-on faire de la statue de Bartholdi, The Liberty, dans le port de New York ?