L’enfermement des animaux est un sujet sérieux de géographie que Jean Estebanez, pour ne parler que de lui, a traité comme une vraie question de géo. La privation d’espace des animaux est perçue comme une évidence pour beaucoup de gens, tels ces « experts » surpris de voir des babouins « se refermer » du jour au lendemain, comme « traumatisés, effrayés par une menace invisible ».Cette scène s’est passée à Emmen (nord des Pays-Bas) qui possède dans son parc animalier 112 singes originaires d’Afrique de l’Est qui ont subitement tourné le dos aux visiteurs et ne s’alimentent que très peu.
Au prétexte que c’est la quatrième fois en vingt ans que les singes se comportent ainsi et qu’aucun autre cas similaire a été repéré auprès d’animaux en captivité, les hypothèses les plus folles circulent dans le zoo : les babouins auraient vu un prédateur sur le T-shirt d’un visiteur ou senti un tremblement de terre (soit dit en passant, un séisme aux Pays-Bas, c’est bien vu comme blague). On pourra envoyer des travaux sur la conscience animale aux responsables de tous les zoos. Et demander qu’une réflexion politique ait lieu un jour à l’échelle mondiale (UNESCO ?) sur ce que l’humanité d’aujourd’hui demande aux animaux.
En attendant ce jour glorieux, suivons l’hippopotame sud-africain capturé dans une station d’épuration où il s’était réfugié après sa fuite du zoo du Cap. Aussi curieux que cela puisse paraître, on l’avait repéré dans une banlieue, sur les routes et dans les jardins avant qu’il ne se réfugie dans les eaux tièdes de la station d’épuration.
L’animal avait profité du vol d’une barrière de la réserve pour prendre la poudre d’escampette. A nouveau capturé, il est en relégation dans un parc naturel privé à près de 400 km du Cap. Pour les amateurs de faits divers, on a frôlé la catastrophe, car les hippopotames déplacent leur lourde carcasse plus vite que l’homme sont réputés « dangereux ».