« Un nouveau continent a été découvert », c’est ce qui a parcouru différents sites d’information ces dernières semaines.
Mais en fait, comme le fait remarquer Julien Collot sur Futura Sciences, cela fait une vingtaine d’années que les scientifiques cherchent à cerner les contours de ce que l’on peut appeler effectivement un continent. Nous renvoyons à cet excellent article pour mieux comprendre comment s’est faite cette découverte.
Mais au fait, qu’est-ce qu’un continent? Car le mot est très évocateur, et si l’on parle de « découverte », cela fait tout de suite surgir aussi tout un imaginaire avec l’Atlantide, Mu ou la Lémurie… Actuellement, ce sont des critères géologiques bien précis qui permettent de parler de continent en géologie: la composition chimique des roches continentales est en effet bien différente de celle des fonds marins, les plaques océaniques. Plus légère, la croûte continentale « flotte » et donc émerge alors que la croûte océanique reste « au fond ». Dans le cas de Zealandia, c’est un peu particulier, car l’épaisseur de ce « continent submergé » est plus faible que d’ordinaire. Il se trouve donc vers 3000 mètres de profondeur, et c’est pour cela qu’il a fallu plusieurs années de recherche, et des analyses satellitaires précises, pour comprendre à quoi l’on avait affaire.
Cependant le mot continent est souvent utilisé de manière anachronique. Si l’on s’en réfère à l’étude de Christian Grataloup, L’invention des continents, paru chez Larousse en 2009, l’idée de continent s’est lentement construite, et si elle a une acception géologique, elle a aussi une acception géographique. Elle est liée aux explorations européennes et aux projets coloniaux. Elle est liée aussi à l’idée d’avoir un découpage du monde stable et objectif, ce qui n’est évidemment pas le cas. On sait bien que le continent européen est largement le fruit d’une construction historique et culturelle et non une réalité définitive.
Ce sont les « continents engloutis » ou disparus qui excitent le plus l’imagination, c’est pourquoi l’annonce de la découverte de ce « nouveau » continent dans les profondeurs a frappé les esprits. Il faut dire que le titre de l’article était étudié pour (« Zealandia: Earth’s Hidden Continent »). Le modèle implicite étant l’Atlantide de Platon. Et parler de « continent » pour la Grèce ancienne est finalement un abus de langage. Platon parle d’une île, et il faudrait regarder de plus près le vocabulaire qu’il utilise pour décrire cette civilisation mystérieuse.
Reste que ce « continent » nouveau va certainement s’avérer passionnant à explorer. C’est grâce, notamment, aux relevés satellitaires que son existence a pu être vérifiée et confirmée.
En une: Zealandia, par Alfa Image.
4 réponses à “Zealandia, un nouveau continent à explorer”
Bonjour Monsieur Brice Gruet,
« L’avis du Blog »
Tomber à bras raccourcis sur une parution scientifique pour produire de l’audimat et du sensationnel, n’est pas forcement révélateur du grand sérieux dont nos médias font très souvent preuve.
Mis à part l’aspect gravitaire de la dynamique des plaques lithosphériques, qui fait encore l’objet de discussions dans le monde scientifique, ce qui permet de différencier géologiquement la croute terrestre océanique de la continentale, c’est d’abord effectivement la nature des roches qui la compose. Basaltique pour l’océanique, granitique ou cristallisée pour les continents, donc plus « légère », et faisant effectivement preuve d’une meilleur « flottabilité ». Mais cette différence n’est pas la seule qui permette cette distinction croute océanique-croute continentale. Il existe également trois autres critères que sont l’épaisseur, l’âge et la présence de roches métamorphiques ou sédimentaires sus-jacente? Sous les continents, cette « vieille croute » (1 à 3 milliards d’années) est très épaisse (entre 20 et 35 Km), alors que sous les océans, sans cesse renouvelée par les dorsales, cette croute n’excède pas les 200 millions d’années avec une épaisseur moyenne de 6 KM, et sans aucune trace de métamorphisme.
Pour Zealandia, tout se passe effectivement comme si nous étions en présence d’un « continent », un peu effondré tout de même puisque submergé, et d’épaisseur moindre, mais à la consistance granitique (Ou gabbro, en tout cas plutoniques) recouvert par endroit de schistes métamorphiques.
Ce qui me pose cependant problème dans cette affaire, c’est la dynamique des plaques à cet endroit, dont le mouvement est inversé du nord au sud, par deux zones de subduction, en conférant géographiquement au site une bizarre structure « d’ hélice », comme si cette parcelle était prise dans une espèce de tourbillon descendant. (« Ce qui d’ailleurs pourrait expliquer l’étourdissement des scientifiques qui supposent en l’occurrence l’originalité de cette trouvaille alors qu’en fait cela est déjà une vieille affaire »).
Sans pour autant faire preuve d’acratie voir « d’incontinence », il est a mon sens un peu tôt pour que cet effet d’annonce revête un caractère d’avancée scientifique majeure dans la compréhension du fonctionnement interne de notre planète. Mais cela de demeure qu’un avis, le mien, et je vous remercie de m’avoir par cet article permis de l’exprimer.
Bien cordialement
Pierre Chabat
Bonjour Monsieur Pierre Chabat,
S’agirait-il d’un hors-bord ?
La qualité d’un Blog se mesure par son aspect carré, c’est à dire « utilisé pour la publication périodique et régulière d’articles, généralement succincts, et rendant compte d’une actualité autour d’un sujet donné ou d’une profession ». Mais ainsi, en entrant dans la « blogosphère » cet aspect de fait s’arrondi, et bien qu’ainsi un Blog « tourne » rond, pourrait cependant finir par tourner en rond. Cette quadrature du cercle sous-tend une espèce d’antinomie, dont un paradoxe apparaît, celui du « blogueur blogué ». Car enfin qui êtes-vous donc Pierre Chabat qui monopolisez l’espace et semblez « débloguer à plein tube » de manière inconsidérée à la limite du hors sujet, hors gabarit, hors piste et même très souvent du « hors d’œuvre » ?
Il faudrait bien vous contenir, vous freiner ou même vous éliminer pour qu’enfin nos commentaires puissent reprendre une dimension honorable, une expression libre et abondante et porter l’espace géographique à sa bonne place. A moins que de vous-même vous décidiez de vous dissoudre et de rejoindre l’Ether, un autre vide stellaire pour continuer à planer et jongler avec le firmament, ou allez-vous continuer à vous entêter ?
Vous aurez compris, dans ces circonstances que je ne peux faire autrement que de dénoncer votre comportement auprès de Monsieur Brice Gruet, qui saura prendre les mesures blogo-adéquates.
Bien respectueusement
Pierre Chabat
Ne vous inquiétez pas cher Monsieur, il faut juste souhaiter que d’autres personnes postent des commentaires… A bientôt donc, et merci pour votre soutien.
Brice Gruet souhaiterait que d’autres lecteurs internautes postent des comms, mais c’est bien le problème de ce blog, et je le souligne de temps à autre. Bonne journée.